Otages sud-coréens en Afghanistan : Les négociations en panne
Le Quotidien-Agences
Les négociations sont "en panne" sur le sort des 22 otages sud-coréens qui étaient apparemment tous vivants après l'expiration de l'ultimatum fixé par les talibans hier à 07h30 GMT, ont affirmé à l'AFP des négociateurs pour le gouvernement afghan.
"Les talibans nous ont dit que tous les otages étaient vivants" après l'expiration de l'ultimatum, a déclaré à l'AFP le député Mahmoud Gailani, un des négociateurs du gouvernement se trouvant dans la province de Ghazni (140 km au sud de Kaboul), où ont été enlevés les sud-coréens le 19 juillet.
"Les négociations sont en panne. Les talibans ne montrent aucune souplesse. Nous sommes prêts à négocier, mais c'est à eux de décider", a-t-il dit.
"Nous avons demandé aux talibans de nous donner 48 heures de plus pour nous donner le temps de préparer le terrain à une solution acceptable", a déclaré un autre négociateur en chef, Wahidullah Moujadded, qui attendait la réponse des ravisseurs.
Le porte-parole des talibans, Youssouf Ahmadi, était injoignable depuis l'expiration de l'ultimatum.
Il avait auparavant assuré que les talibans avaient fixé dimanche leur "dernier ultimatum" et qu'ils allaient commencer à tuer les otages si le gouvernement "ne donnait pas une réponse positive" à leur demande d'un échange de prisonniers.
Les rebelles ont repoussé à maintes reprises leur ultimatum depuis l'enlèvement le 19 juillet des Sud-Coréens, des membres de l'Eglise presbytérienne de Saem-Mul.
Mais les autorités afghanes restent opposées à un tel échange. Kaboul réclame la libération inconditionnelle des 16 femmes du groupe avant d'entamer des négociations sur le sort des autres otages.