Terroristes d’hier, alliés d’aujourd’hui
L’accord de principe conclu entre Washington et Pyongyang sur le dossier nucléaire et précisément sur les possibilités de rayer ce pays, « hors-la-loi » auparavant, pose un véritable problème d’éthique et de morale bien que la morale en politique étrangère particulièrement constitue parfois une fausse note incompatible avec la réalité. Comment un pays classé terroriste peut-il du jour au lendemain rentrer subrepticement dans le concert des pays «rangés» et gagner une place parmi les pays modèles.
Il est évident que la taxation d’un pays quelconque de terrorisme ne repose point sur des critères objectifs mais demeure liée aux intérêts stratégiques de ceux qui détiennent la latitude de coller ces étiquettes et de distribuer paradoxalement le satisfecit.
L’accusation de terrorisme a constitué de nos jours malheureusement un moyen pour accuser un pays et le «noyer» par la suite comme le stipule si bien le proverbe.
Le meilleur moyen d’éviter de tomber dans les excès est de définir le concept de terrorisme afin que chaque pays sache ses droits et ses devoirs en la matière et ne soit plus surpris de se voir un jour classé parmi ceux qui soutiennent le fléau de notre siècle.
Il semble cependant qu’il est difficile d’établir un consensus à ce sujet, car quelle que soit la définition à donner au terrorisme, l’Etat hébreu décrochera à coup sûr le triste palmarès.
Lotfi TOUATI